Mettre en page un livre ne doit jamais être laissé au hasard, qu’il s’agisse d’un livre numérique, de poche ou broché. Dans ce guide, vous retrouverez toutes les règles et bonnes pratiques pour mettre en page un livre broché dans le cadre de l’autoédition (calquées sur l’édition).
Vous avez fini d’écrire votre livre. Désormais, votre objectif est de lui permettre d’être lu. Mettre en page un livre proprement est cruciale pour rendre la lecture attrayante et agréable pour les lecteurs.
De plus, une composition aérée et claire mettra vos écrits en valeur, tout en permettant une lecture fluide. Cela vaut aussi bien pour les livres autoédités qu’édités par une maison d’édition. Donnez-vous toutes les chances de séduire vos lecteurs !
Le contenu d’un livre broché est toujours mis en valeur par une mise en page soignée, quels que soient son genre et la nature de ses propos.
L’œil du lecteur accorde plus de valeur aux écrits de l’auteur lorsque ces derniers sont ordonnés, clairs et lisibles. De plus, les lecteurs fournissent moins d’efforts pour lire et apprécient encore plus leur lecture.
Bien sûr, vos textes devront être corrigés et aérés. Aucune faute ou coquille n’est appréciée des lecteurs qui s’attendent à des contenus bien construits également, même dans le cadre de l’autoédition. L’enjeu est de taille.
Optez toujours pour des images dont vous possédez la licence, ou qui sont libres de droits pour votre couverture. Toutes les images présentes sur Internet ne sont pas libres de droits : faites très attention.
De plus, assurez-vous de pouvoir utiliser l’image choisie avant d’autoéditer votre livre en apposant la mention de son propriétaire précédée de © en l’apposant sur la couverture.
Il existe de nombreuses polices de caractères, des plus classiques aux plus originales. Si vous êtes tentés d’opter pour une police de caractères originale, méfiez-vous de son effet sur le lecteur.
Certaines sont très fatigantes et difficiles à lire.
Exemple : c’est une très mauvaise idée d’écrire tout un livre en lettres cursives !
Si vous n’êtes pas un professionnel, ne prenez pas le risque de le faire fuir avec un choix porté sur la mauvaise police.
Préférez donc les polices couramment utilisées dans les romans et autres livres, et qui ont déjà fait leurs preuves : Times New Roman, Times, Garamond, etc. Les deux premières ont un aspect très littéraire et sont très lisibles, mais un peu obsolètes. En voici de plus modernes :
● Bryant (Adobe font)
● STIX Two Text (Google font)
● Bookmania (Adobe font)
● …
Si vous souhaitez tout de même faire preuve d’originalité dans votre livre, vous pourrez choisir une police plus spécifique pour les titres des chapitres par exemple. Elle pourra coller au genre ou au sujet de votre ouvrage.
En général, je préconise l’utilisation de deux polices maximum, une pour le corps et une pour les titres, parfois une supplémentaires pour les citations avec par exemple ici une police cursive ou autre police fluide ou calligraphique.
● Mélanger une seule et même police qui offre plusieurs caractères (ex : Univers ou PMNCaecilliaSans ou Helvetica)
● Mélanger une police Sans Sérif (sans empattement) et une Sérif (avec empattement) (ex : Futura et Baskerville)
● Mélanger une police classique pour le texte et une contemporaine pour le titre (ex : Garamond pour le texte et Plantin pour les titres).
Tout comme la police, la taille des caractères joue un rôle primordial dans le confort de lecture. Votre livre broché devra donc être adapté à ce critère.
Avec la lecture numérique, les lecteurs ont le loisir de changer la taille des caractères, et parfois même la police. Mais ce n’est pas le cas des livres brochés !
Pour une visibilité optimale, choisissez une taille de police comprise entre 10 et 12. Restez toujours dans cette fourchette.
Vous pourrez imprimer quelques pages de votre livre pour apprécier le résultat, et adapter la taille et la police aux besoins de votre ouvrage avant son impression définitive.
Dans les livres, les dialogues gagnent en visibilité lorsqu’ils sont identifiés. Pour cela, le tiret se montre indispensable.
Mais il ne faut pas choisir n’importe quel tiret.
Le plus approprié est plus long et fin que le tiret traditionnel : on l’appelle le tiret cadratin.
Pour l’obtenir, il vous faut taper sur Ctrl + Alt + signe « – » du pavé numérique, ce qui donne : — au lieu de – (sous Windows)
Sans pavé numérique : Alt + 0151
Pour Mac et Google Docs : Alt (ou option) + signe « – » ou deux fois à suivre le tiret – paramétrage de votre clavier à vérifier
Dans le cadre des dialogues, il n’est pas obligatoire d’ajouter des guillemets. Vous pouvez soit utiliser le tiret seul, soit le combiner aux guillemets, si vous le souhaitez.
Le plus important est de conserver la même mise en page tout au long de l’ouvrage. Le lecteur aura ainsi plus de facilité à se repérer et sa lecture sera plus fluide.
Attention : les tirets de dialogues ne doivent pas s’apparenter à des listes à puces.
En premier lieu, il est important de commencer chaque paragraphe par un alinéa. Il fait généralement trois caractères et vient affirmer tout le soin que vous avez apporté à votre présentation.
Le retrait de première ligne en début de paragraphe peut être adopté. Si vous l’adoptez, n’oubliez pas de respecter cette mise en page du début à la fin de votre livre.
C’est dans la littérature anglaise qu’on ne met pas de retrait de première ligne en début de paragraphe
D’autre part, justifier un texte le rend plus engageant et agréable à lire. L’alignement « justifié » désigne un alignement parfait du texte à gauche comme à droite, sans compter les alinéas en début de paragraphe. De plus, la dernière ligne de paragraphe est toujours plus courte ce qui permet de créer un bloc de texte très esthétique et agréable à lire.
De chaque côté, créez une marge suffisante pour générer de l’air autour de votre texte et également en tenant compte des coupes de l’imprimeur.
Enfin, pour ne pas étouffer la lecture de vos lecteurs, préférez opter pour un interligne aéré et suffisant. Généralement, les auteurs optent pour un interligne 1,5 ou 2. Cela permet de ne pas trop charger les pages de votre livre peu importe le format.
Il est essentiel de paginer son livre broché, à l’instar du livre numérique qui n’a lui, besoin d’aucune pagination.
Si vous optez pour une pagination centrée, vous n’aurez pas à positionner alternativement les numéros à gauche ou à droite pour les pages impaires et paires qui parfois peut être un casse-tête.
Attention : penser à vérifier la police de caractères de votre bas de page pour harmoniser vos numéros à la police du texte (on n’y pense pas toujours)
Attention, les pages blanches ne doivent pas être paginées ni la page dédicace ou une au début contenant une citation, ou encore celles contenant le sommaire ou la table des matières.
Les livres brochés requièrent souvent des règles d’édition plus précises qui vous aideront à offrir à votre ouvrage une qualité optimale. Dans le cadre de l’édition standard, l’éditeur s’en charge. Mais dans le cadre de l’autoédition, ce travail de mise en forme vous revient. Prêtez-y la plus grande attention.
Les éditeurs les nomment « les feuilles ». Elles désignent des pages recto et verso qui viennent se positionner au début de votre livre broché, avant le texte.
● La première feuille du livre doit être blanche et non paginée (elle n’est pas obligatoire ! Pensez à l’environnement, à quoi sert une feuille blanche)
● La seconde feuille est appelée « le faux titre » et comprend généralement au recto le titre et le sous-titre de l’œuvre. Elle permet aux auteurs d’apporter une dédicace ; au verso se trouvent les noms des éventuels autres ouvrages du même auteur. S’il s’agit de votre premier ouvrage, alors laissez cette page blanche.
● Concernant la troisième feuille : au recto il vous faut mettre le titre, le sous-titre, le nom de l’auteur, la série ou collection, éventuellement l’éditeur ; au verso, nous retrouverons la date de publication qui sera précédée du sigle ©, ainsi que l’adresse de l’éditeur – vous si vous êtes autoédités [pratique peu utilisée par le auto édités]), le numéro ISBN ainsi qu’un éventuel texte sur le code de la propriété intellectuelle (non obligatoire).
© (nom de l’éditeur ou nom de l’auteur s’il est également éditeur), année adresse de l’éditeur ou ville => personnellement, je ne le mets pas) ISBN Dépôt légal : mois/année Impression à la demande Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction et la traduction, même partielles, de cet ouvrage sont strictement interdites.
● Enfin, l’auteur peut aussi dédier les deux pages suivantes aux citations, dédicaces de son choix ou remerciements (qui peuvent eux se retrouver à la fin de l’ouvrage).
Les pages spéciales de mentions comprenant les citations, les dédicaces, les nouveaux chapitres, la table des matières ou les remerciements seront toujours des pages de droite.
Elles comprennent donc toujours un numéro de page impair. Et ce, même si la page de gauche doit rester blanche.
Prêtez une attention particulière à vos marges. Votre livre sera broché, et les pages seront reliées entre elles par une reliure. Il ne faut pas que les débuts de chaque ligne soient coupés par celle-ci. Assurez-vous que la marge du côté de la reliure soit toujours suffisante.
Calculer les marges standard appelé aussi « blanc à répartir » :
Pour un livre d’une largeur de 148 mm
Le texte doit occuper les 3/4 soit 111 mm Les marges se calculent sur la base de la largeur – la place pour le texte => 140-111=37 Marge du haut : 5/10 soit 18,5 mm => 37/10×5 Marge du bas : 7/10 soit 25,9 mm Petit fond ou marge intérieure : 4/10 soit 14,8 mm Grand fond ou marge extérieure : 6/10 soit 22,2 mm
La longueur d’une ligne doit comprendre entre 50 et 70 caractères maximum pour que l’ensemble reste harmonieux.
Sans oublier le fond perdu de 3 à 5 mm si vous avez des illustrations en bord de page.
Le petit fond ou marge interne doit être plus petit que le grand fond ou marge externe. Pourtant, je sais que bon nombre de livres n’appliquent pas souvent cette règlement.
Ceci dit, le calcul que je vous indique est celui qui doit être appliqué et en maison d’édition c’est ce qu’ils feront, ils iront même plus loin parfois avec le calcul de la version de luxe (dans ce cas on calcul une surface d’occupation du texte de 2/3).
Ma petite entorse au règlement : je garde l’ensemble de la répartition correcte sur tout le livre, mais j’inverse petit fond et grand fond.
Pour la réaliser automatiquement, tout est question de styles ! Appliquer des styles de paragraphes ou encore de caractères à chaque titre différent). Plus vous aurez une mise en page précise au départ, faites avec les styles, moins vous perdrez de temps à générer ladite table (là encore c’est mon métier).
Amazon a créé des modèles Microsoft Word permettant aux auteurs d’insérer directement leur contenu et ainsi, obtenir des pages correctement paramétrées. Il suffit de suivre les quelques étapes mises en place par la plate-forme.
Pour éditer votre livre broché sur Amazon, il vous faudra sélectionner un premier modèle. Votre choix dépend de votre ouvrage : présence de photos, de graphiques…
Mais aussi de vos goûts et du type de mise en page que vous souhaitez offrir à vos lecteurs.
Un livre simple peut parfaitement se réaliser sous un éditeur de texte de type Word ou Pages ou Open Office ; là où vous ne pourrez pas beaucoup agir sera sur la justification ou les césures.
Le fameux gris typographique (la cohérence espace entre les mots, les lettres et les lignes) ne sera jamais vraiment bien respecté.
Dès qu’il y a des images, tableaux, graphiques en nombre, il est préférable de se diriger vers IndDesign ou Affinity Publisher (là je vous propose de réaliser la mise en page).
Il existe beaucoup de choses à penser et à réaliser selon la complexité d’un livre et son contenu, cela peut prendre plusieurs jours voire semaines…
Si vous êtes perdus, je peux le faire pour vous, vous gagnerez du temps et moi je pourrais découvrir vos mots !
Prenez rendez-vous et je pourrais répondre à vos questions.